Il est six heures du matin lorsque nous arrivons au cœur d’Amsterdam,
à peine huit lorsque je pars découvrir la ville pour la première fois. Carte à
la main, n’ayant su convaincre personne pour un café, c’est seule que j’y fais
mes premiers pas. Le froid me semble polaire en ce vendredi de mars. Le temps est
maussade, le ciel est gris, je me demande ce que vont bien pouvoir donner mes
photos. Les vélos sont déjà nombreux. Selon les quartiers je trouve des
similitudes avec Riga, puis avec Bruxelles. Je songe à ces récents voyages tout
en tentant de me repérer dans cette ville que je n’imaginais pas aussi étendue.
C’est toujours ce qu’il y a de plus excitant, réussir à
prendre ses marques, appréhender parfaitement en quelques heures puis en
quelques jours la géographie d’un endroit, se demander si l’on s’en souviendra
aussi bien le jour d’un potentiel retour. Pourtant, et pour la première fois,
je n’ai en deux jours absolument pas réussi à le faire. J’ai peine à savoir si
c’est les noms néerlandais un peu compliqués, la ressemblance frappante entre
les différentes rues ou si juste l’immense relâchement qui a accompagné tout ce
week-end qui ont provoqué l’envie de me perdre. Il faut dire que les quelques
jours passés sur place suivaient une période assez difficile pour moi, faite d’angoisses,
de fatigue et de travail. C’était la transition entre six mois parisiens plutôt
intenses en cours et le début la semaine prochaine de mon stage en production
et distribution cinéma. Je ne sais pas non plus si c’est à cause de toute cette
fatigue ou de la pluie que je ne ressentais pas comme habituellement cette
immense et familière exaltation.
Alors je marche au gré de mes intuitions, de la gare je
tombe enfin sur les petites rues du centre, je photographie les canaux, les
vélos. Je prends un thé dans un charmant café de Rembrandtplein, qui deviendra
ensuite pour moi le point central pour débuter mes promenades. Deux jours cela passe à une vitesse… J’ai eu
le temps d’aller dans plusieurs coffee avec quelques copains, de passer rapidement
dans le quartier rouge, de voir le quartier de Dam et de me perdre dans d’autres
moins connus, d’aller devant les musées sans jamais – au vu du monde – pouvoir y
entrer. Moins de visiter les monuments emblématiques, de faire les expositions
que je voulais voir, de goûter à la gastronomie locale.
Je suis d’un tempérament nomade, en général je n’aime pas
rester plus de deux ou trois jours au même endroit, c’est pour cela que j’organise
mes voyages en circuit. Pour une fois j’ai découvert une ville dans laquelle j’aimerais
vraiment passer plus de temps. J’apprécierais d’y retourner juste avec une ou
deux personnes lorsque les beaux jours seront là, de prendre le temps de faire
les musées que je n’ai pas fait, de louer des vélos, de faire quelques
friperies, de dîner dans un restaurant traditionnel, de m’allonger au soleil
dans un parc en regardant les bateaux passer... parce que cette ville nous fait sentir
incroyablement libres.
Et vous, vous êtes où en ce moment ?
Amsterdam fait parti de la liste de mes prochaines destinations et en lisant ton article, j'ai encore plus hate de la découvrir.
RépondreSupprimerJoli texte, en plus des photos <3
Ah avec mon copain on a pour projet d'y aller un de ces jours ^^
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ton récit vraiment très très beau
Vraiment splendides ces photos. Cette ville a vraiment un charme fou :)
RépondreSupprimerJ'y programmerais bien un petit week-end moi... ces petits canaux m'attirent bien...
RépondreSupprimerTu décris très bien les premiers pas dans une ville... ces moments où tu prends tes marques et tes points de repères. J'aime bien vivre de la vie quotidienne au sein des villes, prendre un thé le matin tôt dans un joli endroit en fait partie, cela permet de s'imprégner de l'atmosphère !
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