Andrew, face à Riga... 

C’est étrange, plus on voyage, plus on se rend compte à quel point on est passé à côté de superbes villes, à quel point on a encore un tas de choses à découvrir. Je suis partie dans l’Est en réservant des billets un peu plus d’une semaine à l’avance, sans rien prévoir et sans me renseigner sur les pays dans lesquels j’allais atterrir. J’aime cette liberté qui réserve toujours de belles surprises.

Je me suis concentrée sur Vilnius et Riga, mais aujourd’hui c’est vrai, j’ai quelques regrets. Les pays Baltes ne sont pas une destination où on a souvent l’occasion d’aller, et j’ai l’impression d’être passée à côté d’une foule de merveilles. Je regrette surtout de n’avoir pas pensé à prendre un vol retour depuis Tallinn, même si au final j’étais complètement heureuse de revenir une deuxième fois en Lituanie, tant je m’y sens bien. J’ai eu la chance cependant de discuter avec beaucoup de voyageurs ou d’expatriés. Ils m’ont livrés tour à tour les endroits qu’ils avaient le plus aimé, les lieux incontournables selon eux. Alors, pour ce cinquième et dernier article sur mon séjour, j’ai décidé de rassembler leurs conseils et les miens, afin je l’espère qu’un jour vous puissiez vous aussi profiter du meilleur dans chaque Etat.

Combien de temps partir ?  Réservez vous deux bonnes semaines, un peu moins si vous vous concentrez uniquement sur les grandes villes, un peu plus si vous avez envie au contraire d’en voir le plus possible.
Comment partir ?  Je vous conseille de partir de Paris ou Bruxelles avec une compagnie low-cost et d’atterrir sur Vilnius pour commencer votre voyage par le sud. Une semaine à l’avance les billets Ryanair étaient encore à des prix très bas puisque l’aller ne m’a coûté que 45 euros. Ne réservez pas de navette, sur place un minibus propose toutes les vingt minutes de vous emmener en centre ville pour l’équivalent d’un euros.

Comment voyager dans les pays Baltes ? Comme je l’ai dit lors de mon passage sur Le Mouv’ le mois dernier, je pense que le mieux est de partir en circuit, en s’arrêtant entre un et trois jours à chaque endroit. Personnellement par exemple j’ai passé une semaine à Riga et je trouve que c’était bien trop, et à ce moment là je n’ai pas su anticiper pour aller voir d’autres villes.
Si vous avez envie d’une plus grande liberté, le mieux est de voyager grâce à une voiture de location. Mais sachez que des cars relient très régulièrement les grandes villes entre elles. Il suffit de se rendre à la gare routière et de prendre un ticket. Tout n’est pas toujours indiqué sur les sites internet, mais une fois sur place vous n’avez que l’embarras du choix. J’ai relié les deux capitales grâce à Ecolines - de 10 à 15 euros le ticket pour un Vilnius-Riga. On m’a conseillé aussi la compagnie Lux Express – de 20 à 30 euros le ticket – par contre je ne vous recommande pas Eurolines que je trouvais beaucoup plus cher. Pour voyager vers les plus petites villes renseignez vous auprès des compagnies locales : Bussireisid pour l’Estonie, Autoosta pour la Lettonie et  Autobusubilietai pour la Lituanie. Comptez avec cette dernière 5 euros pour un Vilnius-Kaunas par exemple.




Que faire, que voir ? En recueillant les avis des autres et en les regroupant avec ma propre expérience j’ai imaginé ce petit circuit, modulable selon vos envies. Il passe selon moi par toutes les plus belles villes – bien que je suis convaincue que d’autres coins encore vous attendent.

Vilnius, capitale de la Lituanie. J’ai été subjuguée par le calme et la sérénité de cette ville. Consacrez-y au moins deux jours, flânez dans les rues, prenez une bière sur la magnifique place de la cathédrale, montez en haut de la colline des Trois-Croix, entrez dans les églises, et surtout, faites escale en République d’Uzupis.
Trakai et son château. Située à une demi-heure de la capitale, elle est la ville à ne pas manquer. Je voulais m’y rendre avec Clément mais nous avons manqué de temps. Accessible en train, elle l’est aussi évidement en bus. De ce que l’on m’a dit il y a des bus tous les quarts d’heure depuis la gare routière. Comme ce n’est pas trop loin autant s’y consacrer une grosse après-midi puis revenir passer la soirée à Vilnius, ce qui sera plus simple pour partir pour la suite.
Kaunas. Kaunas c’est Thomas qui m’en a parlé, il s’agit de la deuxième plus grande ville de Lituanie. Comptez bien moi d’une dizaine d’euros pour vous y rendre avec Autobusubilietai. On dit la ville riche de musées et peut être aurez vous l’occasion de voir jouer sa mythique équipe de basket…
Kaliningrad  Ce territoire ne fait parti des Etats Baltes mais j’avais quand même envie de le signaler. Il s’agit d’une enclave à l’écart du territoire russe, mais qui nécessite quand même un Visa. Cela n’est donc peut-être pas une étape incontournable, mais j’avais quand même envie de le signaler.
Nida Nida est une station balnéaire dont j’avais entendu parler lors du Paris-Moscou d’Emily et Sarah (revoir son article « Squat improvisé sur un Yacht en mer Baltique »). Il parait que c’est sur cette île que sont les plus belles plages de Lituanie…
Klaïpeda Ville dotée d’un port, c’est encore grâce à Clément que j’ai pu en entendre parler. Pendant mon trajet en bus de retour de Riga, il m’a appelé pour me dire qu’il avait décidé d’y faire un saut, et que finalement, il trouvait ça tellement joli qu’il n’allait pas rejoindre Vilnius de suite. Si Clément le dit, c’est que cela vaut surement le détour.
Riga La capitale Lettone est assez vaste, consacrez y au moins deux jours et passez surtout une après midi et une soirée au cœur de la vielle ville. Entre façades colorées et petits cafés vous êtes surs de passer un bon moment. Renseignez vous sur les concerts ou soirées organisés, les expositions en cours aussi. Riga est actuellement capitale de la culture et il y a beaucoup de choses très chouettes à y faire le soir.
Cesis et Tartu Vous pouvez facilement rejoindre Tallin depuis Riga pour peu cher et en peu de temps. Mais si vous en avez l’occasion, je vous conseille deux villes sur le chemin, peut être aurez vous aussi la chance d’entrer voir le château de Cesis.
Jūrmala  Encore quelque chose que j’aurais rêvé de faire mais qui s’est mal goupillé. Destination de week-end des habitants de Riga, on l’appelle parfois « Le Saint Tropez de la Lettonie » et mes amis disent y avoir passé de bons moments.  De plus, Jūrmala n’est qu’à une demi-heure de train, pas d’excuses de s’en priver. 
Tallinn De toutes les personnes à qui j’ai demandé, la capitale estonienne était toujours leur lieu préféré. N’y étant pas allé – qu’est ce que je regrette – je ne saurais vraiment vous en parler. Mais en tout cas la prochaine fois c’est sûr je ne la manquerais pour rien au monde.

Et après ? Vous pouvez aisément reprendre un vol depuis l’Estonie, ou prolonger votre séjour. Helsinki ou la Russie ne sont pas très loin… à méditer. 

Et combien je prévois pour tout ça ? Prévoyez au moins 100 euros pour le vol aller-retour et 100 euros pour vos différentes liaisons en bus ou train. La vie est un peu moins chère qu’en France mais pour viser large comptez 15 euros par journée de voyage. A vous ensuite de décider si vous préférez dormir en couchsurfing (gratuit) ou en auberge, faire du stop ou prendre le bus, vous offrir pas mal de plaisirs ou pas. J’estimerais donc un budget de 350 à 500 euros tout compris pour deux bonnes semaines.



Alors vous, les pays Baltes, ça vous tente ou pas ?


Je ne savais pas jusqu’alors quoi penser de Riga. Le contraste avec Vilnius était saisissant. Mis à part ce moment hors de l’espace-temps dans les ruines d’une ancienne usine désaffectée, la capitale lettone me semblait trop vaste, trop oppressante. Les premiers jours je n’en ai pas vu grand-chose, nous étions sortis tard durant le week-end, je ne savais pas vraiment par où me promener, comment appréhender cet endroit dont je ne connaissais rien. Et puis le lundi, grâce à un plan, je suis partie flâner tout l’après-midi sous un magnifique ciel bleu. Dans les parcs avoisinants, les rues du quartier Art Nouveau, jusqu’à atterrir à l’entrée de la vielle ville.

Le vieux Riga est sublime. Si calme par rapport au reste de la ville. Entre petits cafés et façades colorées, il suffit de se laisser bercer, d’emprunter les détours au hasard, d’apprécier les musiciens qui peuvent s’y cacher. Seule, je m’y sentais bien, au calme, loin de tout. J’espère que ces quelques clichés témoignerons de la beauté de cet endroit…